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Mères-courages…

Zut! Il fait enfin beau et je n’arrive pas à en profiter… Depuis ce matin, je me dis que je dois aller dehors, que cela va me faire du bien, que je pourrais prendre une marche, me baigner (à 72 ?), travailler dans mes plates-bandes, peut-être même m’étendre sur une chaise avec un bon livre…

Je pourrais (ou plutôt devrais) faire du lavage, changer les lits, cuisiner, classer, ranger, etc… Mais je tourne en rond. Je suis zéro efficace, bonne à rien, même pas capable de prendre ma douche. Pourtant, je me suis réveillée de bonne humeur, la tête pleine de projets et avec le goût de passer une super belle journée.

Je pourrais (ou plutôt faudrait) que je fasse des retours d’appel, que j’envoie telle demande, que je remplisse un autre formulaire, que je fasse le suivi avec ma travailleuse sociale du CLSC, que je prenne un r.v. pour Fiston avec son pédiatre, un autre pour Fillette, que je mette le calendrier familial et mon agenda à jour (avec les mêmes r.v.!).

Mais non, je fais des choses, le temps passe et je n’avance pas.

J’ai juste le goût d’écrire sur toutes les mamans que je connais qui ont un ou des enfants « différents », malades et ou handicapés et qui sont sur le cul, fatiguées, malades, en arrêt de travail pour dépression, épuisement, cancer du col, entorses lombaires, anxiété, etc… Je pense aussi à celles qui tiennent bon, qui sont tombées ou qui tomberont.

Ces mères-courages qui donnent toute leur énergie pour leur enfant, qui frappent à toutes les portes, qui se lèvent à tous les matins en se demandant comment elles vont faire pour passer au travers leur journée en gardant le sourire, en allant d’un travail à un autre, d’un r.v. à un meeting, en passant par l’épicerie et la pharmacie.

Ces mamans qui s’informent, se questionnent et s’inquiètent. Ces femmes qui offrent leur maximum d’amour, d’empathie et de patience à leur entourage. Qui essayent de concilier famille, travail, couple, amour, amitié tout en prenant soin de tous, en sachant qu’elles ont oublié plein de choses, dont la plus importante, prendre soin de soi…

Celles aussi qui ont parfois le goût de tout laisser tomber, de prendre du recul, qui ont besoin de répit, de vacances et de reconnaissance. Qui aimeraient bien partir sans à avoir à apporter un « épipen », un médicament ou une poussette spéciale. Qui souhaiteraient un monde sans allergènes ni irritants, où les regards ne s’attarderaint pas trop longtemps, où l’empathie prendraient la place du jugement.

Peut-être que si les ressources étaient plus nombreuses, mieux adaptées et accessibles il y aurait moins de mamans (parents) à bout de souffle? Peut-être que si les mères se sentaient plus valorisées et encouragées dans leurs démarches, elles seraient animées par de plus belles pensées positives? Peut-être que si les autorités gouvernementales reconnaissaient le travail des parents qui accompagnent leurs enfants malades et/ou handicapés comme étant une activité aussi honorable que celle d’étudier ou de travailler, avec un système d’allocations, de prêts ou de bourses, il y aurait moins de tensions dans les foyers?

Moins de stress… Moins de séparations (environ 85% chez les couples ayant un enfant malade), de crises et d’endettement… Peut-être qu’aujourd’hui, il faut juste que je m’arrête un peu en attendant que ça passe…

– C’est comme ça maman… Félix, 3 ans

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