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Prendre le temps de pleurer.

Ce matin, je me réveille avec cette réflexion….

Prenez-vous le temps de pleurer? D’avoir de la peine? De vivre les émotions qui vous habitent vraiment? J’avoue que c’est plus tendance de prendre le temps de respirer, de vivre, d’être heureux, de manger, de voyager, de cuisiner, de relaxer, etc… Mais des fois, de trop rares fois, il faut aussi prendre le temps de pleurer.
Je suis une personne expressive (mes rides d’expression en sont la preuve) , je souris beaucoup, je parle, je questionne et les larmes me montent souvent aux yeux. Je les balaye de la main et espérant que mon mascara ne coulera pas, je me mouche un bon coup et je chasse le tout pour continuer à avancer.
J’expire ou j’inspire (ou je bloque…), je serre les dents, je grogne (parfois – avec discrétion!) et hop! La vie continue et moi je la suis. Puis, il arrive un moment où je devins complètement coupée de mes émotions, je parle de choses terribles (pcq j’en vis) comme si elles ne me touchaient même pas.
J’essaye de mon fondre dans les grands groupes, de ne pas aborder de questions plus personnelles, je garde une réserve et j’arrive à faire mes journées. J’ai remarqué que si je m’arrêtais le midi, que je m’ouvrais, j’avais beaucoup de difficultés à rester centrée pour retourner en classe en p.m..
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Mais hier soir, nous avons reçu un cadeau précieux, les enfants faisaient dodo chez Mamie et nous avons pris une soirée juste pour nous. Nous avons passé une belle soirée, toute simple, ensemble. Après avoir mangé des gyros et des souvlakis comme dans le temps de notre vie « mile-end-urbaine », nous sommes revenus chez nous pour nous retrouver.
Alors que nous jouions au Scrabble (le seul jeu que nous aimons tous les deux!), j’ai reçu un appel de mon père. C’était très difficile, j’avais beaucoup de difficulté à le comprendre, il était à la fois confus, très émotif et il n’arrivait pas à exprimer ses pensées. Quand j’ai raccroché, j’ai éclaté.
De gros et profonds sanglots qui me traversaient le corps. Papabooh! s’est levé, il m’a prise dans ses bras et ensemble, nous avons pleuré. Longtemps. C’était la première fois que cela nous arrivait depuis plusieurs années. Dans ses bras, alors qu’il partageait ma peine, que les enfants ne pouvaient ni m’entendre, ni me voir, je me suis laissée aller.
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Ce matin, en écrivant ses lignes, quelques larmes coulent doucement. Mais je suis moins triste, ma gorge me serre moins, mes épaules sont moins hautes. Je me sens moins seule. Je comprends que chacun à notre façon, au quotidien, nous « dealons » de notre mieux avec nos émotions, mais qu’hier, sans témoin, au creux de notre campagne, les masques sont tombés et nous nous sommes rapprochés parce que ce n’est pas seulement au lit que nous pouvons être intimes et amoureux.
Et vous, prenez-vous le temps de pleurer?
Avez-vous quelqu’un sur qui déposer votre tête?
Vos peines?

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