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La mère de mon père.

Hier, c’était la fête des mères.  J’ai réussi l’exploit que je planifiais aux fêtes dernières: réunir toute ma famille immédiate pour un repas de fête.  C’était encore mieux avec la belle température, il y a avait du monde un peu partout, suivant l’ombre pour éviter des coups de chaleur pour certains, ou recherchant des sensations fortes pour d’autres (4 enfants de 2 à 7 ans, on ne s’ennuyait pas)!

Étrangement, hier, mon rôle de maman, c’est plus au près de mon père que je l’ai joué.  Il a quitté son CHSLD pour quelques heures et venir dîner avec nous. Mais, à chaque bouchée, à chaque gorgée, je devais surveiller ce qu’il prenait. Épaissir son vin, limiter ses consommations, hacher son repas, épaissir sa bière (une très mauvaise idée: cela m’a explosée à la figure!), traduire ses mots, le rassurer, l’encourager, etc…

En fait, en lisant Stéphane Laporte hier, Être la mère de ma mère, je me suis reconnue.  Je ne vais pas voir mon père aussi souvent que la soeur de Stéphane, mais je suis 24 heures sur 24 la personne responsable de ce dernier. Que ça soit de lui trouver de la crème solaire, lui changer une ampoule ou décider s’il peut ou non aller prendre une marche seul, c’est moi qu’on consulte, c’est à moi que l’on fait des demandes.

Alors hier, j’ai bien eu des beaux bricolages, des cartes, des bisous, mes deux enfants qui me comblent prennent beaucoup de place dans ma vie, mais c’est avec mon papa que mon chapeau de maman était le plus important et lourd à porter.  Je sens que je suis terriblement responsable et importante pour lui.  Mes enfants ont aussi un papa, des oncles, des tantes, des grands-parents, mais pour mon père, au quotidien, il n’y a que moi.

Je suis en train de devenir la mère de mon père.

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